25-04-2023
Communiqué de la FGR-FP
Mayotte : Halte au feu.
Pas moins de 650 grenades lacrymogènes, 85 grenades de désencerclement, 60 tirs
de lanceurs de balles de défense (LBD) ont été tirées aux alentours du village de
Tsoundzou, dimanche 23 avril. Fait rare et très inquiétant, les policiers ont également utilisé des balles réelles à une dizaine de reprises « vers le sol et pour faire fuir ». Ainsi débute l’opération « Wuambushu »
SI près de la moitié des 350 000 habitants estimés de Mayotte ne possède pas la nationalité française, selon l’Insee, un tiers des étrangers sont nés sur l’île. Ces migrants clandestins, ou pas, installés dans des quartiers particulièrement insalubres, des « bangas » en proie à la violence et aux trafics, vivent pour la plupart tranquillement sur l’île, occupant de petits emplois. Les mineurs sont scolarisés. Ils sont aussi cependant accusés par une partie la population et les élus de déséquilibrer le peu d’infrastructures et ressources de l’île.
Face à cette situation désastreuse, le gouvernement a lancé l’opération
« Wuambushu » qui vise à chasser les clandestins et à détruire un certain nombre de
« bangas », mais pas à renforcer les infrastructures ni conforter les ressources.
Cette approche uniquement sécuritaire, répressive, brutale, validée par le Président
de la République en conseil de défense ne résout en rien la crise que vit ce département. Elle ignore cyniquement que la plus grande insécurité est celle de la grande pauvreté, voire de la misère. Ce sont les populations les plus fragiles, les plus pauvres, notamment les mineurs qui en seront les plus grandes victimes.
La FGRFP condamne fermement cette opération violente. Elle appelle à résoudre
les problèmes de ce département par un investissement digne de tous les
départements de la République, à renforcer fortement les services publics au
premier desquels celui de l’éducation.
Paris, le 25 avril 20
COMMUNIQUÉ
DE PRESSE FGR-FP sur la protection
Sociale Complémentaire
Le
protocole sur la Protection Sociale Complémentaire (PSC) a fait l’objet
d’un
accord majoritaire dans la Fonction Publique d’Etat. Le gouvernement a
décidé
d’étendre l’ANI (Accord National Interprofessionnel) aux actifs en
finançant à
50 % l’adhésion obligatoire à une complémentaire de santé.
Initialement
exclus de la Protection Sociale Complémentaire, les retraité.e.s de la
Fonction
Publique d’Etat rentrent cependant dans cet accord sur la base de
cotisations
volontaires et plus élevées. Leur cotisation à leur départ en retraite
doublera
Elle augmentera ensuite régulièrement en fonction de leur âge jusqu’à
75 ans.
La FGR-FP
constate que la volonté gouvernementale, malgré les aménagements
obtenus, ne
varie pas : les retraité.e.s devront financer en grande partie
leur
protection sociale en matière de santé, de prévoyance et de perte
d’autonomie.
La FGR-FP
exprime son désaccord quant au traitement différencié entre actifs et
retraité.e.s ainsi que son exigence d’égalité de prestations pour tous
les
agents.
La FGR-FP
estime que l’Etat employeur doit prendre en charge les cotisations de
ses
agents retraité.e.s dont il assure le paiement de la pension qui
constitue
salaire continué.
La FGR
-FP rappelle aussi son attachement au couplage entre prévoyance et
santé. La
prévoyance n’est pas pour l’heure traitée dans cet accord.
Plus
globalement, cet accord nous questionne sur l’avenir de la Protection
Sociale
et de la Sécurité Sociale. Cette réforme ne doit en aucun cas aboutir à
une
régression des protections.
La
FGR-FP, par les actions du 27 janvier et du 24 mars, poursuit sa
mobilisation
affirmant ainsi l’engagement déterminé des retraité.e.s pour une
Protection
Sociale confortée dans ses financements et sa fonction de solidarité.
PARIS, LE 28
janvier
2022
15/04/2020
U n
discours présidentiel bien loin des attentes des retraités
Un mea culpa, une date prématurée, un retour au passé ?
Alors
que l’alerte avait été donnée par les personnels soignants de l’hôpital
public et des EHPAD en lutte depuis plus d’un an sur le manque de
moyens humains (suppression d’emplois) et matériels (suppressions de
lits, suppression de services), le président de la République et son
gouvernement sont restés sourds à leurs revendications.
Alors que la
crise du Covid-19 prenait, dès le mois de janvier, des proportions
inquiétantes en Chine, puis en Europe, avant d’essaimer dans le monde,
le gouvernement en minimisait les effets et annonçait que la situation
en France serait maîtrisée et qu’on disposait de tous les moyens pour y
faire face.
Ne pas avoir la mémoire courte, c’est ne pas oublier
l’impréparation, les hésitations, les volte-face, la gouvernance à vue
de l’État face à la pandémie. Le sous-financement de l’hôpital public,
et les pénuries variées — masques, blouses, seringues électriques,
respirateurs, médicaments, tests… — sont les révélateurs de cette
impréparation et une des causes de la propagation de l’épidémie.
Les faits sont là.
Que
le président de la République reconnaisse ses erreurs face à la crise
dans son discours est un mea culpa bien dérisoire face à la gravité de
la situation et aux erreurs d’appréciations. Près d’un mois après la
mise en place du confinement, il est maintenant clair qu’en sortir sera
un processus long et laborieux. L’annonce présidentielle, lors du
discours télévisé du 13 avril, de la fin partielle d’un confinement le
11 mai confirme, que face aux risques sanitaires, ce qui prime pour le
gouvernement c’est la relance économique.
Selon une étude de
l’INSERM, un déconfinement sans tests massifs et sans isolement des
personnes infectées provoquerait une deuxième vague. Faute de moyens
qui perdurent malgré les promesses gouvernementales, aucune mesure
n’est effectivement prise en attente de cette date annoncée. Masques et
tests pour la population ne seraient disponibles qu’à partir du 11 mai !
Des
mesures de confinement ciblées aux malades et à leurs contacts et port
du masque généralisé sont repoussées aux calendes grecques. En
revanche, le prolongement du confinement pour les personnes âgées
semble envisagé pour répondre à ce défaut de moyens pour couvrir
l’ensemble de la population.
Alors que les personnels soignants
travaillent dans des conditions de flux tendu, alors que la protection
des salariés des secteurs jugés essentiels n’est pas complètement
assurée, alors que la population ne dispose pas des moyens pour se
protéger, la réouverture des écoles et collèges et le dé confinement
partiel le 11 mai semblent bien prématurés.
La responsabilité
individuelle des Français, assumée par toutes et tous, ne doit pas
occulter la responsabilité politique des gouvernants.
Si la
suspension des droits fondamentaux peut être comprise et acceptée
pendant une période brève, la restriction des libertés dans la durée,
même au nom d’enjeux de santé publique, ne saurait faire partie du
droit commun.
Le futur ne saurait être un retour au passé !
Déjà,
le MEDEF se fait entendre pour augmenter le temps de travail sans
embaucher. Déjà, le droit du travail qui, jusqu’ici, était dénoncé par
le MEDEF et le gouvernement comme une entrave à la compétitivité, est
présenté comme une menace pour le redressement national.
Déjà, le gouvernement agite comme un hochet la baisse prévisible du PIB
et la dette à rembourser.
La FGR-FP n’acceptera pas que les contraintes sanitaires s’effacent
derrière les contraintes économiques.
La
FGR-FP n’acceptera pas que les retraités soient les victimes d’une
double peine : d’une part, l’épidémie qui les décime dans les EHPAD et
à domicile et d’autre part, la baisse de leur pension pour rembourser
les méfaits d’une politique.
Pour la FGR-FP, le futur consiste à
rendre à l’État et aux services publics, sur l’ensemble du territoire,
la place qu’ils doivent avoir au service de tous les citoyens et au
service d’une politique de progrès social.
Tous les moyens humains,
matériels, budgétaires nécessaires doivent être attribués aux services
publics de santé, à l’hôpital et dans les EHPAD.
La FGR-FP demande la création d’un grand service public de l’autonomie.
Tels sont les mandats et la résolution de la FGR-FP à l’issue du
Congrès du Mans. Ils sont plus que jamais d’actualité.
Urgence climatique
18/09/2019
Comme beaucoup de citoyennes et de citoyens, la FGR-FP s’inquiète de la
situation
actuelle et future de la planète.
Face à la catastrophe climatique, les gouvernements se contentent de
discours creux et
continuent la fuite en avant, alors que la situation s’aggrave.
La FGR-FP appelle à participer aux actions organisées dans le cadre de
la Semaine
Internationale pour le climat du 20 au 27 septembre, notamment aux
manifestations des
20 et 21 septembre pour le climat.
Paris, le 18 septembre 2019
Elections européennes
22/05/2019
L’Union européenne, telle qu’elle s’est construite au cours des
dernières
décennies, s’appuie sur la concurrence généralisée entre pays,
territoires et
travailleurs, sur le dumping fiscal et social, malgré quelques avancées
réglementaires en matière fiscale et environnementale. Les inégalités
sociales
ne cessent de se creuser avec des discours politiques qui tentent soit
de
masquer cette réalité soit d’en rendre, notamment, les migrants
responsables.
Ces attitudes cyniques et ignobles ne peuvent qu’éloigner nos
concitoyens de
la volonté de s’impliquer dans le débat politique.
La FGR-FP n’accepte pas cette situation et elle appelle toutes et tous
à agir
pour la mise en œuvre d’une véritable politique de solidarité et de
répartition
des richesses aussi bien au niveau national qu’au niveau européen. Les
élections européennes seront l’occasion pour les citoyens de s’exprimer.
Paris, le 22 mai 2019
Défendre la Fonction publique
25-03-2019
Pour défendre la Fonction publique, la
FGR-FP appelle les fonctionnaires retraités à l’action avec les actifs.
Le
projet de loi portant « transformation de la Fonction publique »
présenté par Olivier Dussopt Secrétaire d’État auprès du ministre de
l’Action et des Comptes publics vise à faire disparaître ce qui fait
les fondements du statut de la Fonction publique.
Nous avons à faire à une attaque tous azimuts visant les services
publics comme les fonctionnaires.
Le
statut général de la Fonction Publique est pourtant une pièce maîtresse
du pacte républicain. Il représente d’abord une protection pour les
citoyens. En protégeant les fonctionnaires de l’arbitraire le statut
évite l’instrumentalisation de l’administration à des fins partisanes.
Parce
que la Fédération Générale des Retraites de la Fonction Publique est
viscéralement attachée à la Fonction publique, aux Services publics,
aux principes républicains de Liberté mais aussi d’Égalité et de
Fraternité elle ne peut se résigner à ces démantèlements.
Elle
apporte son soutien plein et entier aux organisations syndicales de
fonctionnaires et appelle ses adhérents à participer aux actions menées
pour défendre les trois versants de la Fonction publique, le statut des
fonctionnaires et le Code des pensions civiles et militaires les 27
mars et 9 mai prochains.
Paris, le 25 mars 2019
La Fonction publique pilier essentiel de la démocratie
française
18-02-2019
Le
projet de loi portant « transformation de la Fonction publique »
présenté par Olivier Dussopt Secrétaire d’État auprès du ministre de
l’Action et des Comptes publics vise à faire disparaître ce qui fait
les fondements du statut de la Fonction publique.
Nous avons à faire à une attaque tous azimuts visant les services
publics comme les fonctionnaires.
En
plus de la disparition déjà annoncée de 120 000 postes de
fonctionnaires, le projet prévoit l’externalisation vers le privé de
certaines activités relevant aujourd’hui de la Fonction publique.
Alors
qu’à ce jour plus d’un million de postes dans la fonction publique sont
déjà occupés par des contractuels, le projet prévoit d’étendre encore
la contractualisation des personnels.
Les garanties liées au statut
de fonctionnaire sont remises en cause par la réduction du rôle des CAP
dans la carrière du fonctionnaire, la fusion des CT et CHSCT et le
développement de la rémunération « au mérite ».
Comme pour le privé,
le projet de loi prévoit la mise en place de contrats de mission et la
possibilité de rupture conventionnelle.
La Fonction publique, ce
sont aussi les spécificités liées à la carrière et à la pension du
fonctionnaire qui sont sérieusement remises en cause avec le projet de
réforme des retraites en cours d’élaboration. Cette réforme aboutirait,
de fait, à la disparition du Code des pensions civiles et militaires
pour les fonctionnaires d’État ainsi que de la CNRACL pour les
fonctions publiques hospitalière et territoriale.
Remis en cause par
le développement du recrutement contractuel, la disparition des
garanties liées au développement de la carrière et les spécificités
liées au régime des retraite, le statut de fonctionnaire serait, de
fait, appelé à disparaître.
Le statut général de la Fonction
Publique est pourtant une pièce maîtresse du pacte républicain. Il
représente d’abord une protection pour les citoyens. En
protégeant les fonctionnaires de l’arbitraire le statut évite
l’instrumentalisation de l’administration à des fins partisanes.
Parce
que la Fédération Générale des Retraites de la Fonction Publique est
viscéralement attachée à la Fonction publique, aux Services publics,
aux principes républicains de Liberté mais aussi d’Égalité et de
Fraternité elle ne peut se résigner à ces démantèlements.
Elle
apporte son soutien plein et entier aux organisations syndicales de
fonctionnaires et appelle ses adhérents à participer aux actions menées
pour défendre les trois versants de la Fonction publique, le statut des
fonctionnaires et le Code des pensions civiles et militaires.
Paris, le 18 février 2019
Des annonces toujours pas à la hauteur de la crise sociale.
11-12-2018
Depuis
trois semaines la protestation populaire des « gilets jaunes » a révélé
une véritable fracture sociale touchant, au-delà du prix des
carburants, à la question du pouvoir d’achat et à la fiscalité.
Le
10 décembre le président de la République annonce des mesures
concernant le SMIC et les heures supplémentaires, toutes mesures
financées par des baisses de cotisations ou d’impôt sur le revenu ;
aucune hausse réelle de salaire.
La
jeunesse qui lutte pour se construire un avenir n’a pas été évoquée. Il
n’a rien dit sur les services publics qui se dégradent un peu plus
chaque jour, rien non plus sur les problèmes chroniques des services de
santé.
Par le refus de rétablir pleinement l’impôt sur la fortune et
de revenir sur le CICE, le président refuse la mise en place d’une
fiscalité plus juste et plus efficace. Pour les retraités l’annonce de
l’exonération de hausse de CSG pour les pensions de moins de 2000€ est
bien loin de régler la question de la baisse du pouvoir
d’achat que tous les retraités continueront à subir au travers de la
désindexation des pensions.
Sur
trois ans, de 2018 à 2020, tous les retraités verront quand même leur
pouvoir d’achat reculer pour les uns de 4 % et pour les autres de 6 %.
Toutes ces questions les retraités les posent depuis des mois au
travers des actions menées en septembre 2017, en mars et en juin 2018.
Si
elles ne reposent pas sur une nouvelle répartition des richesses
produites, les concertations annoncées pour les semaines qui viennent
ne répondront pas aux questions posées par la fracture sociale ni à
l’indispensable transition écologique. Pour faire face à la crise
sociale la FGR-FP revendique une véritable
redistribution des richesses répondant aux aspirations des salariés et
des
retraités.
C’est sur ces bases que la FGR-FP appelle les retraités à se mobiliser.
Paris, le 11 décembre 2018
Le mouvement des « gilets jaunes », révélateur de la fracture
sociale
29-11-2018
Ce
mouvement, parti d’une protestation populaire contre la hausse des prix
des carburants, s’est aujourd’hui élargi à de multiples revendications
concernant tant le pouvoir d’achat que la fiscalité. Même si parfois
nous ne pouvons partager certaines revendications, même si nous ne
pouvons que condamner certains débordements, ce mouvement exprime une
protestation large, profonde et populaire contre la politique menée par
le gouvernement.
Les
retraités sont
parmi les premiers à être concernés par le recul manifeste de leur
pouvoir d’achat avec la hausse de la CSG et la non revalorisation de
leur pension. A l’appel de 9 organisations syndicales et associatives
dont la FGR-FP, ils étaient 200 000 à exprimer leur colère en
manifestant le 15 mars et presque autant le 18 octobre. Les retraités
se sentent aujourd’hui méprisés et maltraités par ce gouvernement qui
refuse toute négociation avec leurs représentants.
C’est, plus
généralement, ce refus de négocier et ce mépris pour les corps
intermédiaires qui est à l’origine du mouvement des « gilets jaunes ».
C’est
aussi la politique fiscale menée par le gouvernement qui accentue la
fracture sociale et provoque la colère avec les cadeaux aux plus riches
au travers de la suppression de l’impôt sur la fortune et la baisse de
l’imposition des revenus du capital.
La hausse des taxes sur le
carburant, sous prétexte d’écologie, servira en réalité à renflouer les
caisses de l’État pour combler les cadeaux fiscaux faits aux
entreprises et aux plus riches.
Face au défi du réchauffement
climatique, notre pays a besoin d’une véritable politique écologique
qui ne soit pas punitive envers les classes populaires mais basée sur
le développement des transports en commun et d’importants
investissements dans la transition menant aux économies d’énergie et à
une production d’électricité moins carbonée.
Pour faire face à la
crise sociale la FGR-FP revendique une véritable redistribution des
richesses répondant aux aspirations des salariés et des retraités.
C’est sur ces bases que la FGR-FP appelle les retraités à se mobiliser.
Paris, le 29 novembre 2018
Vers un démantèlement de
la Fonction Publique
Précédé
du ministre des comptes publics, Gérald Darmanin, la veille, le premier
ministre Édouard Philippe vient d’annoncer la quasi disparition de la
Fonction Publique à la française avec la volonté de la réduire à
l’ossature des fonctions régaliennes de l’état.
Le gouvernement
s’apprête à supprimer 120 000 postes avec la mise en place d’un plan de
départs volontaires de 55 000 fonctionnaires puis à remplacer,
partiellement, ces fonctionnaires sous statut en recrutant largement
sous contrat de droit privé, à supprimer des missions publiques pour
les confier au privé.
La réforme des retraites qui s’annonce, en
faisant disparaître, de fait, le Code des pensions civiles et
militaires, un des piliers de la Fonction Publique, participe du même
objectif.
C’est à un véritable démantèlement de la Fonction Publique que souhaite
se livrer le gouvernement.
Sous
les allures de la modernité de la France « start-up », c’est à une
véritable régression que nous allons assister, régression républicaine,
démocratique et sociale. Cette vision managériale assimilant à
l’entreprise privée toute la Fonction Publique, qu’elle soit d’état,
territoriale ou hospitalière, s’inscrit aussi dans le cadre d’une
réduction drastique des dépenses publiques.
Parce qu’elle est un
instrument de l’action publique, tout en garantissant un traitement
égalitaire des citoyens la Fonction Publique, avec le statut des
fonctionnaires, doit rester un des piliers essentiels de la République.
Le
statut général de la Fonction Publique est une pièce maîtresse du pacte
républicain. Il représente d’abord une protection pour les
citoyens. En protégeant les fonctionnaires de l’arbitraire le statut
évite l’instrumentalisation de l’administration à des fins partisanes.
Les principes qui guident ce statut instaurent la confiance réciproque
entre l’administration et les citoyens, un des fondements de la
démocratie.
Le statut du fonctionnaire est fait de droits mais aussi
de devoirs qui garantissent son indépendance politique et sa neutralité
envers le citoyen.
Les droits et devoirs du fonctionnaire sont
intimement liés. L’égalité d’accès à la Fonction Publique, garantie par
le concours, la séparation de l’emploi occupé et du grade lié à la
personne du fonctionnaire et une gestion paritaire mettent le
fonctionnaire à l’abri des pressions politiques et économiques. C’est
parce que ces droits sont garantis que le fonctionnaire peut exercer
les devoirs liés à son statut que sont la neutralité, le secret
professionnel, l’impartialité et l’égalité de traitement des citoyens.
Si la Fonction Publique doit se moderniser ce ne peut être que dans ce
cadre et en renforçant les droits des fonctionnaires et les garanties
des citoyens.
La Fédération Générale des Retraités de la
Fonction Publique appelle ses adhérents à se mobiliser pour la
sauvegarde et le développement de la Fonction Publique.
Paris, le 30 octobre 2018
La retraite à points, un
recul social pour les fonctionnaires
Le 10
octobre le Haut-Commissaire à la réforme
des retraites présentait ses premières orientations de travail. Il
confirmait
la mise en place d’un système de retraite universel actant par là la
disparition du Code des pensions civiles et militaires pour les
fonctionnaires
d’état et de la CNRACL pour les fonctionnaires territoriaux et
hospitaliers.
Basé
sur l’acquisition de points liés aux
salaires perçus tout au long de la vie professionnelle, ce nouveau
système
s’avère défavorable à l’ensemble des futurs retraités et plus
particulièrement
aux fonctionnaires.
En effet dans le
système actuel la pension du
fonctionnaire est calculée sur les salaires perçus durant les 6
derniers mois
d’activité. Alors que ce calcul de pension s’effectue sur les 25
meilleures
années dans le régime général, un rapport récent du Conseil
d’Orientation des
Retraites reconnaissait, qu’à qualification et carrière égales, la
pension d’un
retraité de la Fonction publique était équivalente à celle d’un salarié
relevant
du régime général. Cette situation s’expliquant par le principe de la
carrière
dans la Fonction publique où les salaires de début sont
particulièrement
faibles.
Dans
un système par points où le calcul de la
pension s’opérerait sur l’ensemble de la carrière, un fonctionnaire
percevant
peu de primes se retrouverait avec une pension inférieure de
20 %.
Au-delà c’est le
statut même de la Fonction
publique qui serait remis en cause.
La FGR-FP
rappelle son attachement à la
Fonction publique pilier de la République ainsi qu’au statut des
fonctionnaires
et au Code des pensions civiles et militaires.
Paris, le 11
octobre 2018
Les retraités ne
vous disent pas merci !
Le
président de la République vient d’annoncer qu’il se refusait à toute
réforme des droits de succession en déclarant « On a demandé des
efforts aux retraités mais maintenant arrêtez de les emmerder! ». Non,
monsieur le président, l’immense majorité des retraités n’est pas
concernée par cette question, ils n’ont que bien peu à transmettre.
Comme le note le Conseil des prélèvements obligatoires, 85 à 90 % des
transmissions entre parents et enfants sont totalement exonérées de
droits de succession. La question des droits de succession intéresse,
au premier chef, les familles les plus riches, ceux qui vivent, non de
leur pension de retraite, mais de revenus mobiliers.
Mais les
retraités vous les avez déjà ponctionnés en augmentant la CSG en
janvier dernier, en décrétant une « année blanche » sans revalorisation
des pensions pour 2018 malgré la remontée de l’inflation.
Et vous
allez continuer à les ponctionner en ne revalorisant les pensions que
de 0,3 % en 2019 et 2020 alors que l’inflation repart.
Au total sur
les trois années 2018, 2019 et 2020 le pouvoir d’achat des retraités
aura reculé de plus de 5 %, soit l’équivalent d’un demi-mois de pension.
Alors, pour vous répondre, les retraités manifesteront les 18 octobre
prochain.
Paris, le 18 septembre 2018
communiqué
de presse du 27-08-2018
Attaque
sans précédent du niveau de vie des retraités
Dans
une interview au Journal Du Dimanche du 26 août 2018 le Premier
ministre annonce que, désormais, l’évolution des pensions de retraite
ne sera plus alignée sur celle des prix. Alors que l’inflation prévue
pour 2019 comme pour 2020 se situerait autour de 1,6 %, Edouard
Philippe annonce une revalorisation de 0,3 %, soit une perte, chaque
année, de 1,3 % pour tous les retraités.
C’est un recul social sans
précédent au travers d’une remise en cause fondamentale. Selon la
réglementation, auparavant, l’évolution des pensions était alignée sur
celle des salaires puis, depuis 1993, elle l’était sur l’évolution des
prix et aujourd’hui elle ne dépendra plus que du bon vouloir du
gouvernement.
Une fois de plus les retraités sont traités comme une variable
d’ajustement budgétaire, sans la moindre considération.
A moyen terme la perte de pouvoir d’achat se révèle particulièrement
importante.
-
2018, année sans revalorisation alors que l’inflation moyenne des 12
derniers mois est de 1,28 % et une augmentation de la CSG représentant
une perte de 1,7 %, au total une perte de près de 3 %
- 2019, toujours la CSG et une revalorisation de 0,3 % pour une
inflation prévue autour de 1,6 %, nouvelle perte de 3 %.
- 2020, toujours la CSG et une revalorisation de 0,3 % pour une
inflation prévue autour de 1,6 %, nouvelle perte de 3 %.
Si rien ne change les retraités auront perdu en 3 ans près de 9 % de
pouvoir d’achat… Inadmissible !
Contrairement
à ce que dit Edouard Philippe, la pension de retraite n’est pas une
allocation sociale mais un droit du salarié retraité lié aux
cotisations versées et aux richesses créées durant sa vie active.
EHPAD, Le compte n'y est
pas.
04-06-2018
EHPAD, encore bien loin du compte...
La ministre de la Santé et des Solidarités vient de présenter sa
feuille de route « Grand âge et
autonomie ». Si le document comporte des intentions et des objectifs
louables, les moyens sont loin d’être au rendez-vous.
Pour
faire face aux besoins criants en personnels pour les 608 000 résidents
des EHPAD, le plan de la ministre prévoit 430 millions d’euros soit
l’équivalent de 20 000 postes ce qui représente moins de 10 minutes par
jour par résident et par poste. Pour parvenir au taux d’encadrement de
8 à 10 employés pour 10 résidents, reconnu aujourd’hui nécessaire pour
éviter toute maltraitance institutionnelle, il manque près de 200 000
postes.
Quant aux restes à charge supportés par les résidents et
leurs familles et qui dépassent, bien souvent, le niveau des pensions
perçues, rien n’est, à ce jour, prévu.
La FGR-FP revendique, pour
les EHPAD, un taux d’encadrement correspondant aux besoins avec des
personnels formés et rappelle que la prise en charge de la perte
d’autonomie doit être assurée par la solidarité nationale dans le cadre
de la Sécurité sociale.
04/06/2018
Dernier
communiqué de presse (08-02-2018)
La Fonction publique, pilier de la République
C’est
à un véritable démantèlement de la Fonction publique que souhaite se
livrer le gouvernement. Considérant son statut « inapproprié », il
s’apprête à supprimer 120 000 postes, à mettre en place un plan de
départs volontaires des fonctionnaires, à recruter largement sous
contrat de droit privé de gré à gré pour assurer les missions du
service public, à rémunérer les fonctionnaires au mérite tout en gelant
le point d’indice et à mettre en place un régime de retraité unique
pour l’ensemble des salariés, publics comme privés, faisant
disparaître, de fait, le Code des pensions civiles et militaires, un
des piliers de la Fonction publique.
Sous les allures de la
modernité de la France « start-up », c’est à une véritable régression
que nous allons assister, régression républicaine, démocratique et
sociale. Cette vision néo-managériale assimilant à l’entreprise privée
toute la Fonction publique, qu’elle soit d’état, territoriale ou
hospitalière, s’inscrit aussi dans le cadre d’une réduction drastique
des dépenses publiques.
Le statut général de la Fonction
publique est une pièce maîtresse du pacte républicain. Il représente
d’abord une protection pour les citoyens. En protégeant les
fonctionnaires de l’arbitraire le statut évite l’instrumentalisation de
l’administration à des fins partisanes. Les principes qui guident ce
statut instaurent la confiance réciproque entre l’administration et les
citoyens, un des fondements de la démocratie.
Le statut du
fonctionnaire est fait de droits mais aussi de devoirs qui garantissent
son indépendance politique et sa neutralité envers le citoyen. Les
droits et devoirs du fonctionnaire sont intimement liés. L’égalité
d’accès à la Fonction publique garantie par le concours, la séparation
de l’emploi occupé et du grade lié à la personne du fonctionnaire et
une gestion paritaire mettent le fonctionnaire à l’abri des pressions
politiques et économiques. C’est parce que ces droits sont garantis que
le fonctionnaire peut exercer les devoirs liés à son statut que sont la
neutralité, le secret professionnel, l’impartialité et l’égalité de
traitement des citoyens.
Parce qu’elle est un instrument de
l’action publique tout en garantissant un traitement égalitaire des
citoyens, la Fonction publique, avec le statut des fonctionnaires, doit
rester un des piliers essentiels de la République.
Paris, le 8 février 2018
Fédération Générale des Retraités de la Fonction Publique
20 rue Vignon 75009 PARIS
Tel : 01 47 42 80 13
mail : secretariat@fgrfp.org
Secrétaire général : Michel Salingue
(voir page contacts)
