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Le courrier du retraité
N°256 de juin 2024
est paru
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Les fonctionnaires sont les garants du fonctionnement de la République. La Fonction Publique n'a pas besoin d'une remise en cause de ses fondements mais du renforcement de ses missions pour assurer le pacte républicain.
Dans un climat belliciste sans précédent, contribuer à la paix, faire cesser les massacres des populations relèvent d’une volonté politique que nous devons promouvoir. Construire des relations internationales sur un modèle autre que celui de l’agression, de la domination et de la prédation libérale reste notre ambition collective.
La rhétorique belliqueuse de nos dirigeants s’accompagne d’une dérive autoritaire : répression du mouvement social, condamnation de syndicalistes, interdiction de rassemblements, de manifestations, atteintes à la liberté d’expression. Ces attaques se banalisent et visent à museler toute contestation d’un pouvoir qui ignore les partenaires sociaux, marginalise le Parlement et criminalise sa jeunesse.
Cette violence institutionnelle s'accompagne d'une violence sociale et environnementale. Les 10, puis 20 et enfin 50 milliards d’économies imposés par le pacte de stabilité se feront au détriment des salarié.es, des retraité.es, des services publics et de la Sécurité sociale. La trajectoire qui reste la même depuis des décennies, financer la rentabilité du capital, entraîne un vote de colère et de désespérance nourries par un sentiment de déclassement et de relégation, au profit de l'extrême droite. La FGR-FP appelle les citoyen.nes à se mobiliser lors du scrutin du 9 juin prochain pour la construction d'une Europe sociale, environnementale et pour l’engagement d’un processus de paix, de justice aux niveaux national et international.
Nous devons organiser les mobilisations les plus larges possibles pour reconstruire l’espoir. Des mobilisations multiformes se dessinent déjà : pour des budgets 2025 de progrès, pour la défense de l’environnement, pour la revalorisation des salaires et des pensions, pour des services publics revivifiés, pour la reconquête de la Sécurité sociale, pour une loi Grand âge à la hauteur des besoins.
FONCTION PUBLIQUE
Le caractère universel des services publics garantit l’égal accès de toutes et tous notamment à l’Éducation, à la Santé, à la Justice, à la Protection sociale et au logement sur tout le territoire. Cela exige un statut général de la Fonction publique (FP) permettant aux 5,67 millions d’agents des trois versants de la FP d'exercer leurs missions à l'abri des pressions de tout ordre et garantissant aux usagers l’égalité de traitement, la neutralité, le respect du cadre légal.
C’est à ce statut que le gouvernement va s’attaquer dans le cadre d’une nouvelle réforme. La casse des catégories A, B et C par la professionnalisation des concours, la généralisation de la rémunération « au mérite », le renforcement de la logique managériale avec le recours au licenciement mettraient fin aux garanties statutaires.
La FGR-FP soutient les revendications des organisations syndicales de la Fonction publique pour la reconnaissance des qualifications des fonctionnaires par le statut et pour une progression de carrière fondée sur le point d’indice.
En instrumentalisant la dette publique, le pouvoir met en œuvre une stratégie d’austérité contre les services publics et la Sécurité sociale renforçant les politiques néolibérales de privatisation.
PROTECTION SOCIALE
Notre système de santé va de plus en plus mal, il est de plus en plus difficile de se soigner (coût financier, accès…).
Tout indique que le prochain PLFSS (Projet de Loi de Finances de la Sécurité Sociale) sera à nouveau centré sur la recherche systématique de baisse de la dépense publique. L’ampleur des dégâts provoqués serait terrible sur le système de santé publique et sur l’accès aux soins :
Augmentation importante des restes à charge avec plus de renoncements voire de refus de soins, y compris pour les ALD ;
Refus d’investir à hauteur des besoins dans les hôpitaux publics et de revaloriser les personnels de santé ;
Diminution de 10 Mds € de la dotation des départements impactant notamment les moyens alloués à la prise en charge de la perte d’autonomie.
De plus des menaces pèsent sur l’évolution des montants des retraites déjà sous indexés, sur l’abattement fiscal des 10 %, sur l’avenir des droits familiaux et conjugaux, notamment la pension de réversion.
La mise en place de la PSC au 1er janvier 2026, en organisant la rupture de la solidarité intergénérationnelle, va provoquer un grand bouleversement particulièrement négatif pour les retraité.es de la Fonction Publique.
Le refus d’une loi de programmation Grand Âge, pourtant indispensable, aura des conséquences catastrophiques. De nombreux établissements et associations des secteurs médico-sociaux craignent pour leur survie ; les personnels, les usagers, les familles se mobilisent. Cette situation ouvre de nouvelles possibilités d’action au sein du HCFEA et des CDCA. Elle appelle aussi à des initiatives nationales ou locales plus larges.
FISCALITE
Adopté par l’emploi systématique du 49-3, le budget 2024 annonçait le cap mis sur l’austérité avec des économies drastiques d’un montant de 16 milliards d’euros touchant essentiellement les particuliers. Le Haut Conseil des Finances Publiques émettait des réserves sur les prévisions optimistes de croissance, d’inflation et de déficit public. La Banque de France relevait un ralentissement de l’activité économique et l’impossibilité du plein emploi promis pour fin 2024.
Devant satisfaire au Pacte de stabilité, «rassurer» les agences de notation et suppléer à un manque important de recettes, le budget 2025 sera bâti sur des critères analogues. L’exécutif annonce une baisse cumulée de plusieurs dizaines de milliards d’euros sans aucun débat parlementaire. Cette austérité renforcée frapperait durement la population et ferait la part belle aux plus riches aux grandes entreprises dont les dividendes explosent.
Alors qu’aucune recette supplémentaire n’est dégagée, la FGR-FP milite pour une véritable justice fiscale de redistribution des richesses. (cf. motion congrès de Dax)
ACTION
La FGR-FP, qui se bat pour la justice sociale indispensable dans notre société inégalitaire et individualiste, appelle à :
- multiplier les actions autour des initiatives pour l’accès à la santé de toutes et tous : pétition contre les restes à charge de la Convergence nationale, campagne du Tour de France de la Santé, actions locales unitaires dans le cadre du G9 en préparation d’une initiative nationale ;
- alerter et
mobiliser dans le cadre des CDCA, sur les conséquences immédiates
et à venir des restrictions budgétaires, notamment sur les aides à
domicile et les structures aidantes ;
- organiser des
débats unitaires autour des 10 ans du G9 : comment renforcer la
mobilisation des retraité.es ;
- participer aux
initiatives à venir du G9 ;
- porter à la connaissance
des retraité·es les conséquences de la PSC en encourageant les
rencontres locales avec les mutuelles de la FP ;
-soutenir les luttes pour l’École publique et laïque de la République.
Le 9 juin, dans le cadre des élections européennes, la FGR-FP appelle à voter et à faire voter pour notre conception de la justice et du progrès social, contribuant ainsi à combattre le péril de l’extrême droite.
Pouvoir
d’achat, protection sociale et santé, avenir de notre planète, services publics
sont les préoccupations premières dans le pays. Avec le groupe des neuf et le
Pôle des retraité.es, nous portons ces attentes majeures avec le souci de les
replacer au cœur de l’actualité.
Pour
combattre la résignation, nous avons besoin de structures collectives ouvertes
et dynamiques. Le congrès de Dax a été un moment important. Les débats
continuent de se prolonger dans les départements et les régions, des actions
ont lieu. Trois propositions sont retenues : une journée nationale de
l’ensemble des délégué.es aux CDCA, la réactivation du groupe sur l’avenir de
la FGR-FP, une information pertinente, précise et constructive sur les
conséquences de la Protection Sociale Complémentaire pour les retraité.es.
Quel
désespoir conduit une nation à élire un démagogue à la tronçonneuse ? Quel
message porte une COP 28, présidée par un état pétrolier alors que jamais la
consommation de charbon n’a été aussi importante ? Quel avenir commun se
construit à travers les guerres, les massacres, l’exacerbation haineuse des
conflits et des tensions ? Quel crédit apporte-t-on à l’action des
gouvernements quand les intentions affichées sont contredites par les décisions
réelles ? Quelle société construit-on quand l’exclusion, le refus des égalités,
l’intolérance font l’objet de marchandages politiciens ?
Les guerres
(Ukraine, Palestine, …) illustrent l’abandon de solution politique conforme aux
droits des peuples et de toute volonté d’établir un monde de paix et de
coopération.
Alors qu’un
puissant mouvement social a ponctué l’actualité du 1er semestre 2023, le pouvoir, la droite et
l’extrême-droite entendent contourner cette question sociale en faisant des
immigrés et des pauvres les boucs émissaires. La composition du nouveau
gouvernement accentue son orientation droitière et confirme le mépris du chef
de l’état envers les citoyen.nes.
FONCTION
PUBLIQUE
La loi de la
transformation de la fonction publique de 2019 poursuit l’objectif de
démantèlement des services publics et de destruction du statut du
fonctionnaire. Les recrutements de personnels sous contrats de projet et de
contractuels visent à substituer une fonction publique d’emploi à celle de
carrière.
La FGR-FP
mobilisée pour la sauvegarde des services publics, est notamment engagée dans
la Convergence Nationale de défense et de développement des services publics.
Avec le report de l’âge et l'allongement
de la durée de cotisations, la dévalorisation des pensions
constitue la troisième lame des contre réformes des retraites. Avec
5,3 % d’augmentation au 1er janvier 2024, nous obtenons le respect de la
loi grâce à nos actions. Mais le pouvoir d’achat de tous les retraité.es ne
cesse de se dégrader, depuis le 1er quinquennat de Macron qui avait promis de le
maintenir ! Les conséquences les plus graves concernent les retraité.es
modestes qui, comme nombre de salarié.es, basculent dans la pauvreté.
FISCALITE :
Le
gouvernement a, une fois de plus, eu recours à l’article 49-3 pour l’adoption
du Projet de Loi de Finances (PLF) 2024 sans le moindre débat. Le gouvernement
prévoit jusqu’à 16 milliards d’euros d’économies de dépense publique,
appliquant l’orientation austéritaire du programme de stabilité réactivée par
la commission européenne. Bruno Le Maire a reporté à 2025 le plus gros des
baisses des dépenses publiques structurelles, sans dire lesquelles, annonçant
devoir trouver 12 milliards d’euros d’économies supplémentaires. Ce budget
est loin de mener une politique de justice fiscale et sociale. Il ne répond pas
notamment à l’exigence d’une réforme de la fiscalité telle que portée par la
FGR-FP. De nombreuses taxes notamment sur l’énergie et les impôts locaux (taxes
foncières) vont augmenter de manière substantielle.
Le Haut
Conseil des Finances Publiques considère que les prévisions de la croissance (+
1,4 %), de l’inflation (2,6 %) et du déficit public (4,4 % du PIB) sont
optimistes.
La Banque de
France souligne un ralentissement de l’activité économique (croissance de
l’ordre de 0,9 % comme en 2023) se caractérisant par un accroissement des
liquidations judiciaires, concernant tous les secteurs économiques avec des
effets collatéraux.
Même le
secteur bancaire (tel «ING ») remet en cause les 5% fixés par E. Macron. Selon lui, la montée
du taux de chômage s’accélère et pourrait atteindre 7,6 % en 2023 et 7,9 % fin
2024, alors que le taux de croissance ne serait que de 0,6 %. Pour l’OFCE,
l’augmentation du chômage est due en partie à la mise en place de la réforme
des retraites. A cela s’ajoutent les effets de la faible croissance et du
rattrapage des pertes de productivité.
PROTECTION SOCIALE :
L’adoption de la
loi « bien vieillir » se réduit à des mesures existantes
complétées par des dispositions intéressantes, sans avoir l’ampleur nécessaire,
en étant peu ou pas financées. Le gouvernement a pris l’engagement d’une loi de
programmation pour fin 2024. La situation de rupture, que connaissent les EHPAD
et les services de soins à domicile, montre l’impérieuse nécessité d’un
investissement conséquent, au moins à la hauteur des préconisations du rapport
Libault.
La Loi de Finances pour
la Sécurité Sociale (LFSS 2024) impose des coupes claires (3, 5 milliards
d’euros) à notre système de santé. L’Objectif National de Dépenses d’Assurance
Maladie (ONDAM) évolue en deçà de l’inflation et des besoins. Le manque de recettes
et leur assèchement creusent les déficits. En matière d’autonomie, le manque
d’ambition conduit à différer de trois ans la création insuffisante de
50 000 emplois en établissement et de 25 000 en soins infirmiers à
domicile.
L’introduction
de la Protection Sociale Complémentaire (PSC) dans la Fonction Publique (FP)
détruit les solidarités. La mise en œuvre se décline de façon inégale, au
niveau du contenu et du rythme, dans les trois versants de la FP, et au sein de
la Fonction Publique d’État selon les ministères. Dans une logique libérale, le
gouvernement construit une segmentation entre les risques santé et prévoyance,
eux-mêmes assortis d’options, et entre actif.ve.s et retraité.es. Cette
conception nie le principe de solidarité fondateur de la Sécurité Sociale
« de chacun selon ses moyens à
chacun selon ses besoins » garantissant le même droit pour tous. Cette
rupture établit le devoir de payer pour ce que l’on coûte en arbitrant ses
choix en fonction de sa solvabilité. Les retraité.es actuel.les et futur.es -
exclu.es du contrat prévoyance - auront un an pour opter entre le maintien dans
le contrat de groupe santé ou souscrire à une complémentaire individuelle. Le
maintien se fera sans participation de l’employeur et la cotisation grimpera
jusqu’à 175 % de la cotisation de référence. Les conditions d’adhésion à un
contrat individuel deviendront encore plus défavorables qu’actuellement. Cette
casse de la solidarité intergénérationnelle éloignera
encore un peu plus les retraité.es de leur corps d’origine et instaurera des
inégalités entre retraité.es.
Face à cette entreprise de destruction de notre Sécurité sociale et de privatisation de la Protection sociale, la FGR-FP s’engage avec toutes les forces syndicales, associatives, mutualistes …à faire du 100% sécu des soins prescrits une réalité.
Le monde est bousculé par des crises
qui ne cessent de se succéder. Guerres, pandémies, migrations, explosion des
inégalités interfèrent avec la crise globale climatique et les crises sociales
que nous traversons.
La « mondialisation
heureuse » révèle l’obsolescence du néo-libéralisme qui conduit à
l’épuisement de la planète, à la dégradation de ressources aussi vitales que
l’eau, au recours à la violence et aux discriminations. Les politiques
libérales imposées contre la volonté des peuples fragilisent partout la
démocratie, favorisent l’instauration de politiques autoritaires, bafouent les
libertés, détruisent des droits et exposent les peuples aux guerres.
En France, le pouvoir restreint
drastiquement la redistribution des richesses. Il accroit les cadeaux fiscaux
faits aux entreprises favorisant l’explosion des dividendes versés aux
actionnaires. La dégradation de l’emploi, des salaires et des pensions,
aggravée par l’inflation, la remise en cause progressive des acquis sociaux
dont nos retraites et notre protection sociale, sont les conséquences directes
d'un libéralisme outrancier qu'il convient de combattre avec vigueur.
La FGRFP milite et se mobilise au
sein du Groupe des neuf et du Pôle des retraités de la Fonction Publique pour
faire valoir son attachement aux principes républicains. Elle s’inscrit dans la
dynamique proposée par le Nouvel Elan Pour les Services Publics. Elle affirme que les principes d’égalité, de
solidarité et de liberté passent par une réduction des inégalités, une
politique de redistribution des richesses et une sécurité sociale restaurée et
étendue jusqu’au 100 % sécu.
Le contrat social ne peut être
effectif que s’il garantit à toutes et tous, quelles que soient les origines
sociales ou géographiques, une réelle égalité.
Une fiscalité vraiment
redistributive, une pleine protection sociale, des services publics rétablis et
renforcés, des salaires directs ou différés réellement indexés sur le coût de
la vie et la progression des richesses permettront à chacune et chacun
d’exercer sa pleine citoyenneté grâce à une véritable sécurisation sociale.
C’est l’engagement de la FGR-FP.
Pour le renforcer, elle appelle les actifs et les retraités à se syndiquer et
les retraités de la Fonction Publique à la rejoindre.
La FGR-FP rappelle sa
condamnation de la guerre en Ukraine menée par Poutine.
Dans le même temps, Erdogan veut
anéantir le peuple kurde, le gouvernement israélien amplifie la colonisation
des territoires palestiniens et mène une politique ségrégative, l’Arabie
Saoudite massacre au Yémen. La liste est longue.
Ces différentes formes de rapport
de domination y compris religieuses génèrent :
- des coûts exorbitants en termes
de vies humaines, d’environnement et d’armement, surarmement généralisé
induit ;
-un bouleversement des marchés
mondiaux et une inflation qui s’ajoutent à la crise climatique, à la montée des
nationalismes et de la xénophobie. Les
tensions interétatiques ne sont plus masquées et l’idée du recours à la guerre
pour résoudre les conflits est aujourd’hui partagée au sein même des
diplomaties. Le gouvernement français porte une large part de responsabilité et
reste le 3ème pays dans la vente d’armes.
- Dans le monde, cela
s’accompagne d’un recul des libertés, de la montée des nationalismes, de la
remise en cause de la situation des femmes (Iran, Afghanistan…).
- les effets dans notre
République sont évidents : absence de débat démocratique y compris au
parlement, contrôle de la jeunesse (nouveau SNU, renforcement des liens
éducation-armée) que ces démarches s’expriment par les armes ou par le biais
d’entreprises telles Total, Orano, Bolloré.
Fidèle à sa tradition, la FGR-FP
dénonce toutes les démarches fondées sur des rapports de domination. Elle est
solidaire des peuples qui se battent pour le respect de leurs droits et de leur
liberté.
La FGR-FP dénonce la remise en
cause des droits humains notamment pour les exilés politiques, climatiques,
économiques, victimes de conflits, voués au désespoir, à la misère, à
l’esclavage et à la mort.
Dans sa configuration et
organisation actuelle, l’ONU montre ses limites, elle ne représente la
diversité des pays que d’une manière formelle.
Le conseil de sécurité consacre le rapport de force par l’hégémonie des grandes
puissances.
Pour la FGR-FP, un fonctionnement
plus démocratique est nécessaire, il doit notamment revenir sur les conditions
d’exercice du droit de véto, et privilégier en toute circonstance la diplomatie.
La FGR-FP appelle ses adhérents à
promouvoir partout une éducation à la paix pour une culture de la paix.
Communiqué retraites du 4 JANVIER 2023 (groupe des 9)
Communiqué du 12 décembre 2022 (groupe des 9)
Relevé de décisions du 23 novembre (groupe des 9)
Note d'accessibilité financière à l'EHPAD
ARGUMENTAIRE sur le pouvoir d'achat (groupe des 9)
Compte-rendu du HCFEA (8/11/2022)
Réponse du directeur de la CNAV
La dernière
lettre
électronique (08/11/2022)
Tract pouvoir d'achat (27/09/2022)
AGIRC-ARRCO groupe des 9 (27/09/2022)
Lettre groupe des 9 CNAV (27/09/2022)
Les tensions climatique,
guerrière, diplomatique, énergétique, commerciale, économique,
environnementale,
migratoire, spéculative augmentent considérablement.
L’agression
injustifiable contre l’Ukraine se poursuit, mute et risque de
dégénérer, par un
accident nucléaire, soit par une escalade militaire,… Le retrait des
troupes
russes, une issue négociée conforme au droit international sont
incontournables.
Le monde
« globalisé » se fracture et les tensions entre les grands
ensembles
géographiques et économiques se font de plus en plus vives (Chine,
USA…). Les
logiques d’armement ou de réarmement se renforcent partout dans un
mouvement où
les conflits se banalisent. Si leurs
droits sont attaqués dans de nombreux pays, les femmes particulièrement
en Iran
se battent au quotidien pour leur dignité. Les libertés d’expression
sont
restreintes. La pluralité de l’information se réduit. En Europe
l’extrême
droite parvient au pouvoir.
Ces crises
internationales se trouvent renforcées par une crise climatique
majeure aux
conséquences tragiques, sources de conflits et de misère. La planète
nous
signifie les limites du modèle libéral et de l’exploitation irraisonnée
de la
terre et du vivant.
Face à ce constat,
le président de République prône la fin de l’« abondance »
et de l’ « insouciance ». La gravité du
propos vise surtout à inverser
les responsabilités.
La fin de
l’abondance ? 44 milliards d’euros de profits versés aux actionnaires
pour le
premier semestre 2022.
La fin de
l’insouciance ? 10
millions de pauvres, 8 millions
de Français à l’aide alimentaire, 4 millions de mal-logés, 12 millions
en
précarité énergétique.
En
instrumentalisant l’urgence, en
confondant sobriété et austérité, Macron, autocrate, continue
à gouverner par les crises, l’une
succédant à l’autre. Ce gouvernement impose sa vision d’un monde
où le
marché est la solution à tout et l’État le moyen d’amortir les tensions
sociales.
Le
« Conseil National de la Refondation »
participe de cette
démarche, allant jusqu’à usurper le signe CNR. Pire, le rejet
institutionnalisé
du débat, cette volonté de contourner le Parlement, de mépriser les
corps
intermédiaires ne peuvent que favoriser l’extrême droite.
Face
aux crises et ruptures sociales
qui se profilent, l’urgence est de porter nos revendications, de
renforcer nos
mobilisations, de construire les alternatives. Le renforcement des
forces de
progrès à l’Assemblée Nationale est un signe d’espoir.
Fiscalité
:
Depuis
le début de l’année 2022, on constate une hausse de plus en plus
importante des
prix des produits de première nécessité, (alimentaire, énergie, …) et
cette inflation
galopante n’en finit pas.
La
revalorisation au 1er juillet 2022 du point d’indice (3,5 %)
pour
les fonctionnaires et de 4% pour les seules pensions de base, ne
compensent pas
des pertes de plus en plus importantes
de pouvoir d’achat. Elles accompagnent une plus grande paupérisation
des plus
modestes et des classes moyennes alors même que les plus riches
continuent à
engranger des revenus plus importants.
Il
faut une nouvelle politique fiscale fondée sur la justice : taxer
les plus
hauts revenus et les superprofits, mettre fin à la « flat
tax », rétablir
l’ISF, revoir les niches fiscales, maintenir les impôts de production
et
Protection
sociale
Dans un contexte de
diminution des dépenses
publiques, le PLFSS ne répond pas à la question de l’accès aux soins,
de la
réduction effective des déserts médicaux ni à la nécessité d’améliorer
notre
système public de santé.
La
loi Grand Âge est définitivement enterrée : des mesures annuelles
sans
ambition inscrites dans le PLFSS 2023 s’y substitueront. Au « CNR »,
Macron a évoqué une
feuille de route :
-
Réunir, « par
bassin de vie, les acteurs concernés pour proposer
des solutions pragmatiques. »
-
Pour les plus dépendants, « réduire
le nombre de personnes âgées, de patients à accompagner, par infirmier,
infirmière et par médecin ».
-
Pour les personnes les moins
dépendantes, « rendre les gens plus
heureux en dépensant moins ». Une
consultation
nationale sera organisée ainsi « qu’un
calendrier
de travail pour les prochains mois et prochaines années ».
Le
discours présidentiel
confirme que retraité-es et personnes âgées ne sont pas ses priorités.
Fonction
publique :
Alors
qu’en août,
l’évolution des prix
sur l’année écoulée était estimée par l’INSEE à + 5,8%, la loi du
16 août
2022 a prévu une revalorisation
à hauteur de 4 % des pensions des fonctionnaires au 1er
juillet 2022. Cette hausse reste bien insuffisante par rapport à
l’évolution de
l’indice des prix et aux pertes cumulées les années précédentes.
La désorganisation délibérée
du service
public accentue sa dégradation. Le nombre
de
contractuels, d’agents non titulaires ne cesse de progresser pour
pallier la
désaffection des candidats aux concours, conséquence
des choix de restriction des dépenses publiques. Des économies
substantielles
sont également ainsi réalisées.
Alors
qu’il ne
dispose que d’une majorité relative au Parlement, le président de
Action :
- à la journée du 29
septembre pour
l’augmentation des salaires et des pensions
- aux initiatives
unitaires contre
la réforme des retraites
- aux actions du groupe
des neuf à
l’occasion du débat sur le PLFSS
MOTION
ADOPTEE
:
réelle. L’invasion de l’Ukraine par la Russie est catastrophique pour les peuples. L’économie mondiale est sous tension. Une première exigence s’impose : le retrait immédiat des troupes russes. Une issue négociée sous l’égide des Nations Unies faisant prévaloir l’état de droit est une nécessité impérieuse pour imposer la paix dans le respect des droits des peuples. En France, la progression constante de l’extrême droite pose à terme l’hypothèse de son accession au pouvoir. L’explosion des inégalités, les crises sociale et sanitaire, un mépris de classe affiché, alimentent ce vote. La stratégie cynique du pouvoir n’a eu de cesse, par sa politique, ses lois et ses prises de position, de favoriser cette progression pour enjoindre ensuite les électeurs à faire barrage. Cette stratégie est aussi destinée à disqualifier toute alternative progressiste pour faire accepter comme une réalité intangible les inégalités sociales et l’enrichissement sans limites des plus riches : exit donc tout débat concernant une politique de redistribution des richesses, par des mesures d’augmentations des salaires, par des investissements massifs dans les services publics et la protection sociale. Exit aussi tout débat concernant une politique de planification écologique et une politique économique au service des citoyens. Alors que ces exigences ont émergé lors des élections présidentielles, le second quinquennat risque de renforcer la crise sociale. Des mesures annoncées renforceraient l’austérité : 10 milliards d’euros d’économie sur les collectivités territoriales, 10 milliards d’euros sur le budget de l’état, 9 milliards d’euros sur les retraites. Si répondre aux attentes sociales fortes nécessite une politique progressiste, nos revendications sur le pouvoir d’achat, le refus des inégalités, l’exigence d’une réelle sécurité sociale et de vie contribueront à sortir du piège mortifère entre un libéralisme autoritaire et une extrême-droite fascisante. Protection Sociale A l’aube d’une nouvelle législature, nous rappelons nos désaccords et nos exigences : La création d’une 5ème Branche autonomie est une rupture par rapport aux principes de la Sécurité Sociale. Elle dépend de la CNSA, financée à 90 % par la CSG. Son budget est fixé par la LFSS, qui limite les prestations au financement attribué. La politique de restriction budgétaire l’emporte sur l’évaluation et la satisfaction des besoins. La réforme de la Protection Sociale Complémentaire pour les fonctionnaires place les retraités dans un choix contraint et leur impose des cotisations plus chères, du fait de la rupture de la solidarité intergénérationnelle, ce qui contredit l’objectif de garantir à tous les assurés les mêmes droits suivant leurs besoins et leurs moyens. Abandonnée, la loi grand âge et autonomie devra être remise à l’ordre du jour pour assurer la mise en œuvre d’un grand service public de l’autonomie avec les investissements adéquats en termes de recrutements et de carrières pour les personnels et le développement de la prise en charge prenant en compte l’augmentation du nombre et des besoins des personnes âgées. La FGR-FP dénonce le projet d’une complémentaire « dépendance ». La création d’un ministère dédié aux personnes âgées et aux retraité.es pour définir dans sa globalité, la politique concernant le quart de la population s’impose en concertation avec leurs organisations. Fonction Publique Revalorisation des pensions : En avril l'inflation s'élevait à 4,8 %, alors que les pensions de retraite n'ont progressé que de 1,1% en janvier. Les retraité.es continuent à subir une perte conséquente de pouvoir d'achat. Nos revendications demeurent : - une véritable revalorisation des pensions qui compense les pertes subies depuis 10 ans et anticipe la hausse des prix pour 2022 ; - un niveau minimum de pension égal au SMIC ; des mesures spécifiques immédiates pour les faibles pensions et pour lutter contre les inégalités hommes – femmes ; - le rétablissement de l’indexation des pensions sur le salaire moyen. Report de l’âge de départ à la retraite Repousser l’âge de départ en retraite à 64 ou 65 ans répond à une démarche dogmatique visant à réduire les dépenses publiques. Pour un gain hypothétique de 0,1 point de PIB (source OFCE) nous subirions une nouvelle dégradation de notre système de retraite. Ce nouveau report induirait des dépenses supplémentaires de chômage, d’invalidité, de maladie... Pour les personnes sans emploi, elle prolongerait des situations de précarité, alors même que le passage à la retraite leur permet une amélioration de niveau de vie. Le système par répartition a besoin de profondes améliorations sur la base d’une réduction du chômage, d’une revalorisation des salaires, de l’égalité de traitement, de l’amélioration des déroulements de carrière. Fiscalité De la crise économique et financière à la crise sociale La confiance des ménages continue de diminuer. Elle est au point le plus bas atteint fin 2018 lors du mouvement des gilets jaunes. L’inflation s’accélère avec une vive hausse des prix de l’énergie sur un an, une augmentation non négligeable des prix alimentaires, de celui des services et des produits manufacturés. Il ne faut pas oublier les économies drastiques sur les collectivités locales, sur le budget de l'état et sur les prestations sociales dans un contexte où la croissance s’effondre. Ce sont les classes moyennes et les plus pauvres qui sont les victimes de ces crises successives. Il faut revenir sur les cadeaux faits aux plus riches et aux grandes entreprises qui font des bénéfices records et versent des dividendes scandaleux. Cela passe par une meilleure redistribution des richesses, grâce à une meilleure politique salariale, une nouvelle politique fiscale avec notamment une meilleure progressivité et des tranches supplémentaires d’IR, le rétablissement de l’ISF et des impôts de production, la révision des niches fiscales, et de l’impôt sur les sociétés. Action Les retraité.es se sont à nouveau mobilisés le 24 mars. Leurs actions successives ont permis d’arracher la promesse d’une revalorisation des pensions. Mais le compte n’y est pas. L’exigence de rattrapage sera portée, dans le cadre de mobilisations initiées par le groupe des neuf. La FGR-FP s’inscrit dans la campagne d’interpellation des candidat.es aux législatives qui rappelle les revendications des retraité.es à laquelle se joint le pôle des retraités. |
MOTION
ADOPTEE
:
Après les manifestations
départementales du 1er octobre, la manifestation nationale
du 2
décembre, initiée par le Groupe des 9 et à laquelle a appelé le Pôle
des
retraités, a été un succès. Elle a rassemblé plus de 20 000
manifestant.es
sur le triptyque revendicatif : augmentation des pensions - santé
et
autonomie - services publics. La pandémie perdure dans un contexte, où avec le variant omicron, le risque de désorganisation de l’économie est bien réel. La dégradation de la situation de l’hôpital s’accélère, entre épuisements et démissions pour les personnels, entre déprogrammations d’opérations et fermetures de lits pour les usagers, qui se voient imposer le forfait « urgences ». Avec sa méthode très
verticale, le gouvernement
se retrouve dans une impasse et opte pour une obligation vaccinale de
fait par
la coercition, sans assumer la responsabilité du choix qui lui incombe.
Il ne
se donne pas les moyens d’atteindre au mieux l’objectif de vaccination par exemple
avec les populations des quartiers "périphériques" ou des zones
rurales éloignées. Il ne s’engage pas non plus
dans la levée des brevets ni dans une politique
solidaire avec les pays les plus pauvres. En exacerbant les divisions
et
les peurs au sein de la société, il met à profit le contexte sanitaire
pour
mieux dérouler son agenda libéral, en poursuivant diminution
et suppression d’impôts pour le patronat et les riches
et la
« réforme » de l’assurance chômage en contrôle social
culpabilisant pour
les salarié.es. Cela lui permet aussi de masquer ses démissions
concernant les décisions
incontournables à prendre contre le réchauffement climatique, pour les
relocalisations des productions industrielles et agricoles en France.
Et loin
de promouvoir la paix, il ne renonce pas aux ventes d’armes, surtout à
des pays
non démocratiques. La situation mondiale,
caractérisée par la montée des forces autoritaires et fascisantes, et
des
replis identitaires exploitant les tensions et nourrissant les
conflits,
comporte aussi des nouvelles encourageantes. C’est le cas en Inde avec
la
victoire des paysans pauvres contraignant, le gouvernement de Modi
nationaliste
et fondamentaliste à abandonner sa réforme agricole libérale. Notons
aussi la
victoire du candidat progressiste au Chili mettant fin à des décennies
d’héritage de Pinochet et de dictature.
De 2017 à
2021, la perte de pouvoir d’achat des pensions s’élève de 4,5 % à
5,4 % selon
leur montant (moins ou plus de 2000 €), soit une perte de 2 à 3
semaines de
pension par an. Malgré une inflation
mesurée à 2,8% en 2021, l’augmentation des pensions au 1er
janvier
2022 est seulement de 1,1 %. Déconnecté de l’augmentation réelle
des prix,
le mode de calcul aggrave la paupérisation des retraité.es.
L’inflation,
annoncée comme conjoncturelle, risque de perdurer et d’entraîner un
accroissement d’une perte durable du pouvoir d’achat des retraité.es et
de son
décrochage par rapport à celui des actif.ves. La pandémie met
en évidence les dommages de la pseudo-modernisation et de la
dématérialisation
excessive, conséquence de la suppression des services publics de
proximité,
dont nous avons pourtant tant besoin. PROTECTION SOCIALE : Le gouvernement a décidé
d’étendre l’ANI (Accord National Interprofessionnel) aux actif.ves de
la
Fonction publique en proposant de financer à 50 % l’adhésion
obligatoire à une
complémentaire santé. L‘accord soumis aux organisations syndicales
réserve aux
retraité.es des cotisations volontaires et plus élevées. De plus, la
prévoyance
est renvoyée à une « négociation » ultérieure. La voie
choisie n’a
pas changé : loin de toute solidarité intergénérationnelle, c’est
aux
retraité.es de financer en grande partie leur protection sociale en
matière de
santé et de prévoyance, comme de perte d’autonomie. Le rapport sur la
« grande sécu » présenté par le Haut Conseil de l’Avenir de
l’Assurance Maladie devrait pouvoir permettre le débat. La FGR FP y
défendra notre
revendication du « 100% sécu ». Il est urgent d’engager un
débat avec toutes les forces syndicales et progressistes sur l’avenir
de la
protection sociale.
Après le « quoi qu’il
en
coûte » qui s’élève à 240 milliards, c’est, avec le regain de la
pandémie,
le « quoi qu’il arrive », avec des reconductions de mesures
antérieures plus ciblées pour un premier montant de 40 milliards
d’euros. Au mois de septembre
dernier,
on pouvait espérer un redémarrage de l’économie et une réduction du
déficit
pour 2022. Cela ne serait probablement atteint qu’en 2023. La hausse
des prix
(2,8% en 2021) pourrait atteindre 3 % et plus, eu égard à la tendance
inflationniste. Les salarié.es et les retraité.es, particulièrement les
plus
défavorisé.es, en subiront directement toutes les conséquences. Le budget pour 2022 et les
mesures prises ultérieurement sont toujours une réponse favorable aux
entreprises
et aux plus fortuné.es (niches fiscales, diminution des impôts, ISF non
rétabli).
En revanche, l’augmentation du taux de rémunération du livret A reste
en deçà
de l’inflation. Face à l’indécence des riches dont la fortune s’est
encore accrue
de manière insupportable pendant la pandémie, le récent rapport d’Oxfam
souligne l’aggravation d’injustices scandaleuses. En cette période hivernale
et
de pandémie renouvelée, la justice sociale et fiscale doit être au
rendez-vous pour
les retraité.es, les salarié.es et les plus démuni.es.
La manifestation nationale
du
2 décembre a permis aux retraité.es de se faire entendre, mais pas
forcément
d’être écouté.es ! La FGR-FP a appelé à la
réussite de la mobilisation interprofessionnelle sur les pensions, les
salaires
et l’emploi du jeudi 27 janvier. Le Groupe des 9 a décidé de
poursuivre
son action, notamment : - par
l’envoi d’une adresse solennelle au Président de la République,
rappelant les
promesses du candidat Emmanuel Macron (maintien du pouvoir d’achat, loi
« Grand Âge », …) et son bilan contradictoire. - par
l’expression, de nouveau, des revendications des retraité.es avec des
manifestations
dans le cadre régional, le 24 mars 2022. La FGR-FP, composante du G9
et
du Pôle des retraités, prendra toute sa place dans ces initiatives à
tous les
niveaux. |