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Le courrier du retraité
N°256 de juin 2024
est paru
08-02-2018 La fonction publique, pilier de la République.
27-11-2017 La nomination d'un secrétaire d' État chargé de la Fonction Publique.Afficher tous les communiqués FGRFP
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Les fonctionnaires sont les garants du fonctionnement de la République. La Fonction Publique n'a pas besoin d'une remise en cause de ses fondements mais du renforcement de ses missions pour assurer le pacte républicain.
« La contribution commune aux charges de la Nation
doit être également répartie entre tous les citoyens à raison de leurs
facultés ». (Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1 789
- article 13).
La FGR-FP dénonce la remise en cause des principes
républicains fondamentaux que sont le consentement à l’impôt, l’égalité des
citoyens devant l’impôt. Elle dénonce aussi l’absence de cohérence ou
d’explication républicaine de l’impôt dans le fonctionnement de l’État.
Un État démocratique et républicain n’existe pas sans
impôt. L’impôt est indispensable pour lutter contre les inégalités sociales et
assurer la solidarité. La FGR-FP estime que celui-ci doit assurer et permettre
de développer un service public de qualité contribuant à une juste redistribution
de la richesse nationale.
La lutte contre la fraude fiscale est un principe
constitutionnel. Elle rejette l'idéologie dominante qui, en prônant la
diminution des impôts directs, notamment pour les plus riches, creuse la dette
tout en réduisant les services publics.
La FGR-FP dénonce une dérive inégalitaire de la
fiscalité, au sein de l’UE, qui transfère la charge fiscale :
- des revenus du capital
vers ceux du travail et vers la consommation ;
- des entreprises vers
les particuliers ;
- des contribuables
aisés vers les contribuables moyens et modestes ;
- de l’impôt direct vers
l’impôt indirect ;
- de l’impôt progressif
vers l’impôt proportionnel ;
- de la fiscalité d’État
vers les collectivités locales, par
exemple, les routes, les transports régionaux, les établissements
d'enseignement, le RSA.
La FGR-FP condamne les hausses de la TVA, des impôts et
des taxes sur la consommation qui pénalisent les plus modestes.
La FGR-FP condamne également la concurrence fiscale
prédatrice qui alimente une optimisation fiscale de plus en plus agressive
aboutissant à réduire les impôts des très grosses entreprises dont les
multinationales et des plus grandes fortunes.
La FGR-FP condamne aussi l’évasion et la fraude
fiscales ainsi que les règles abusives d’optimisation fiscale qui atteignent
des sommes considérables et exige l’augmentation des moyens matériels,
juridiques et humains nécessaires à la lutte contre ces Infractions et délits.
La FGR-FP exige la suppression du « verrou de Bercy » qui a mis en
place la « convention judiciaire d'intérêt public » permettant à une
personne morale publique ou privée, comme une entreprise, d'échapper à une
poursuite pénale (en cas de fraude ou d’évasion fiscale) en contrepartie de la
conclusion et du respect d'une transaction judiciaire (justice négociée).
Elle rappelle que
l'assiette, le recouvrement et le contrôle de l'impôt sont des missions
régaliennes qui doivent être
assurées par des services de l'État et en condamne toutes les externalisations.
Au regard des enjeux budgétaires, et de
la fraude et de l’évasion fiscales, estimées à 80 milliards/an, il y a urgence
à avoir une réelle ambition pour la mission du contrôle fiscal au sein de la
DGFIP.
La FGR-FP condamne la suppression croissante des
services publics de proximité, la dématérialisation systématique des procédures
sans alternative d’accueil humain qui pénalisent tous les citoyens.
La FGR-FP exige une Administration Fiscale à visage
humain proche et au service des citoyens.
La FGR-FP rappelle que
les objectifs de la fiscalité sont de financer l'action publique, de réduire
les inégalités et de financer les politiques ambitieuses pour répondre aux
multiples enjeux auxquels notre pays est confronté. Il faut maintenir l'emploi,
le tissu économique et social, aider les plus démunis en faisant contribuer à
l'effort national les plus riches et les entreprises bénéficiaires, plus
particulièrement celles qui sont en capacité de distribuer des dividendes.
La FGR-FP dénonce
également les dérives qui accroissent les inégalités au profit des très riches
et au détriment des classes moyennes et des plus démunis.
Pour les impôts d’État
Il faut :
■
Donner la priorité à
l’impôt sur le revenu, impôt progressif et universel plus juste que l’impôt
proportionnel, permettant une meilleure redistribution des richesses. Dans ce
cadre, sa base devra être élargie et des tranches supplémentaires devront être
créées.
■
Réduire la part de la
taxe sur la valeur ajoutée (TVA) dans les recettes fiscales notamment avec un
taux zéro sur les produits de première nécessité et les produits de
l’agriculture biologique de proximité.
■
Intégrer l'ensemble des
revenus du capital dans l'assiette de l'impôt sur le revenu et supprimer
flat tax et exit tax.
■
Remettre à plat les
niches fiscales en réexaminant leur utilité sociale, économique et écologique.
Il convient de revoir notamment celles sur l’immobilier, les crédits
d’impôt-recherche et les investissements locatifs, qui permettent de réduire
considérablement les impôts.
Pour l'impôt sur le revenu
La FGR-FP réaffirme son opposition à la Contribution Sociale Généralisée
(CSG) sur les revenus du travail et les pensions.
Il faut :
Ø Refuser la fusion IR-CSG,
anticipée par l'instauration du prélèvement à la source (PAS), afin de garder
un budget spécifique pour la Sécurité sociale.
Ø Condamner le PAS qui est
discriminatoire au détriment des salariés, retraités et chômeurs et qui, contrairement aux
affirmations gouvernementales, ne se justifie ni comme « une réforme de
modernisation de l'impôt » ni
comme une facilité pour en maintenir le recouvrement, ni comme une
garantie de contemporanéité. Le prélèvement à la source (PAS) fait disparaître
le consentement à l'impôt.
Ø Supprimer :
-
l’obligation
de déclaration de l'impôt sur le revenu par voie dématérialisée pénalisant les
personnes ne maîtrisant pas les nouveaux moyens de communication (internet),
notamment les personnes âgées. De plus tout contribuable doit pouvoir obtenir
l’aide d’un conseiller humain pour toute démarche.
-
la
dispense de déclaration dont bénéficient 12 millions de foyers.
Ø Améliorer la progressivité
du barème en augmentant significativement le nombre de tranches et pérenniser
l’indexation annuelle.
Ø Relever les taux d’imposition des tranches supérieures
du barème.
Ø Maintenir le plafond de l'abattement fiscal DROM-COM.
Ø Soumettre au barème progressif l’ensemble des revenus
des capitaux mobiliers, toutes les plus-values et les salaires déguisés de
dirigeants et cadres d'entreprises, notamment sous la forme de « stock-
options », « parachutes dorés » et « retraites
chapeaux ».
Ø Exiger une action plus
ambitieuse en direction des exilés fiscaux afin de les obliger à payer leurs
impôts en France.
Pour les Impôts et taxes sur la consommation
Il faut :
·
Instaurer une TVA à taux
0 sur les produits de première nécessité, rétablir le taux majoré sur les
produits de luxe et abaisser les taux sur les autres produits et services, en
veillant à ce que cette baisse profite aux consommateurs, avec un contrôle sur
la répercussion dans les prix.
·
Garantir à tous, notamment aux personnes en situation de précarité
énergétique, l'accès à l'énergie par des tarifs régulés, la suppression des
taxes, avec la mise en place d’un socle minimum à tarif réduit
et la création d’un grand service public de l’énergie.
·
Garantir également
l’accès à l’eau aux plus défavorisés en créant un seuil de gratuité et en
favorisant les régies municipales.
·
Baisser les taxes sur les carburants et réinstaurer une Taxe Intérieure
de Consommation des Produits Energétiques (TICPE) flottante qui permet d'en
atténuer la progressivité.
·
Mettre fin à la double taxation de l'énergie et des carburants à la TVA.
Pour les autres impôts et taxes
Il faut :
ü
Revoir l’imposition du
patrimoine et de sa transmission, avec une taxation plus progressive des
successions et donations et en imposant plus fortement les hauts patrimoines.
ü Condamner la création du
prélèvement forfaitaire unique (PFU), « flat-tax », qui permet aux
revenus du capital mobilier d’échapper au barème progressif de l’impôt et de
n'être imposés qu’au taux de 12,8 %.
ü Exiger la suppression de l’IFI (impôt sur la fortune
immobilière) et la création d’un véritable impôt sur la fortune en élargissant
son assiette à l’ensemble des patrimoines financiers, mobiliers et immobiliers.
ü Exiger l’activation de la procédure de taxation des
signes extérieurs de richesses.
Pour les entreprises
Il faut :
► Maintenir l'impôt sur les
sociétés en imposant de manière plus importante les grandes entreprises et les
grands groupes en fonction d'un seuil de bénéfices et de dividendes distribués.
► Maintenir et rétablir les
impôts de production (les taxes payées par les entreprises aux collectivités
locales).
► Donner à l'administration
fiscale des
moyens juridiques accrus et des effectifs de titulaires supplémentaires
pour lutter efficacement contre toutes les fraudes, les dérives de
l'optimisation, l’évasion fiscale et les transferts de bénéfices à l'étranger.
► Soumettre
le « Crédit Impôt Recherche » à une obligation contractuelle de
créations de nouveaux moyens et de nouveaux personnels de recherche pour en
faire un instrument efficace de transfert des connaissances vers l’industrie et
se donner les moyens de contrôler réellement son utilisation et la base ayant
servi à la détermination de son montant. Les subventions et autres aides accordées aux entreprises doivent être
impérativement soumises à des contreparties de leur part.
Pour la fiscalité locale
La suppression de la taxe d'habitation modifie
profondément la structure de la fiscalité locale dans son ensemble ; elle
impacte le budget des collectivités locales, le budget de l'Etat et a des
répercussions sur l'ensemble des citoyens. La suppression totale ou partielle
des impôts de production ne fait qu’amplifier la situation. Leur remplacement,
par une affectation non négligeable d’une partie de la TVA, remet en cause
l'autonomie financière des collectivités locales inscrite à l'article 72-2 de
la constitution ainsi que la Loi de Décentralisation de 2003. Ces suppressions,
partiellement compensées par le budget de l'Etat, posent la question de la clef
de répartition des ressources des collectivités locales alors même que leurs
compétences s'élargissent et que l'organisation administrative de l'Etat a
évolué.
Par ailleurs, avec une baisse de leur dotation et le désengagement
croissant de l’État, en matière de voirie, de lutte contre les inondations
(GEMAPI) et de gestion des risques, etc.… les collectivités locales ne peuvent
plus rendre un service public, à hauteur de l’attente de leurs administrés.
D’autant plus que l’État veut que les collectivités territoriales baissent
leurs dépenses publiques en les associant à l’austérité par voie de contrat.
En la matière, toute réforme fiscale doit donc
répondre à l’attente des collectivités sur leur autonomie financière et leur
capacité à être maîtresses de leur budget. Elle doit aussi corriger les
injustices actuelles de la fiscalité locale.
L'impôt local basé sur des valeurs locatives (taxe d’habitation et taxe
foncière) est un impôt injuste, inégalitaire en fonction du lieu de résidence,
qu’il convient de corriger. La suppression de la taxe d’habitation ne profite
en fait qu’aux plus riches, qui vont ainsi bénéficier d’un accroissement de
pouvoir d’achat. De plus, les communes comportant un grand nombre de
résidences secondaires vont continuer de percevoir la taxe d’habitation, assise
sur leurs valeurs locatives majorées jusqu’à 60 %, et ainsi alimenter leur
budget, alors que les autres se voient contraintes d’augmenter leurs taxes
foncières.
Dès lors, tout en
n’augmentant pas la pression fiscale par la création d’un nouvel impôt, il
convient de manière générale de :
ü Réactualiser et harmoniser
les bases d’imposition et mieux prendre en compte les facultés contributives de
chacun et développer des mécanismes transparents de péréquation,
ü Veiller, d’une part, à la
pleine compensation de façon pérenne de la Taxe d’Habitation des
résidences principales et des impôts de production pour les budgets des
collectivités territoriales, d’autre part, à ce que leur suppression ne se
fasse pas au détriment du contribuable par la création d’un nouvel impôt ou
d’une augmentation d’un impôt existant, notamment
la taxe foncière sur les propriétés bâties et non bâties.
ü Lutter contre les effets
néfastes et inégalitaires de la décentralisation, en accompagnant
systématiquement les transferts de compétence de tous les financements
nécessaires.
La question de l'égalité entre les territoires et
leurs aménagements est posée ainsi que la nature de leur autonomie :
gestion d'un budget ou liberté de décider de leurs ressources financières.
Pour la fiscalité de
l’Union Européenne
La FGR-FP dénonce la
concurrence fiscale entre les États membres, favorisant l’évasion fiscale,
préjudiciable à l’emploi, à l’environnement, aux droits sociaux et aux services
publics.
Il faut :
v Instaurer un espace juridique, fiscal et social
européen avec des procédures et des instances de contrôle démocratiques. La
création d’un parquet européen permet d’enquêter et de lancer des poursuites en
cas d’infraction portant atteinte aux intérêts de l’union (détournement de
subventions, fraudes sur les fonds structurels, fraude sur la TVA
transfrontalière.
v Harmoniser au niveau européen, voire international, les
bases puis, progressivement, les taux de l'impôt sur les bénéfices distribués
par les sociétés et les moduler en fonction de leur politique en matière
d’investissement sur le sol national (lieu de création de la richesse), de
recherche, d’emploi et d’environnement.
v Lutter contre le dumping fiscal et social par
l’harmonisation des bases imposables, le relèvement des taux, et mettre en
place les instruments nécessaires à cette fin.
L’adoption par le Parlement européen de l’assiette commune consolidée à l’impôt
sur les sociétés (ACCIS) doit être accompagnée par l’harmonisation des taux
d’imposition.
v Publier l’imposition pays par pays (règle du reporting)
des entreprises pour lutter contre la dérive des prix de transfert abusifs.
v Mettre en place une convergence d’assiette (pour en
finir avec la "fraude carrousel") En plafonnant les taux pour éviter
une course à la hausse et des taux en matière de TVA.
v Combattre la fraude et l’optimisation fiscale par la
suppression réelle des paradis fiscaux, la levée du secret bancaire et la mise
en œuvre d’une politique de coopération et de coordination des administrations
fiscales sur le plan européen, notamment par la mise en place d’une véritable
procédure d’échanges d’informations et de renseignements entre tous les états
de l’Union sans oublier le renforcement en moyens
matériels, législatifs et humains des administrations financières et de Justice
des États membres de l’UE.
v Taxer les opérations et transactions financières
internationales. (Taxe Tobin) pour en finir avec tout type de spéculation.
v Supprimer l’obligation
d’unanimité pour voter les modifications législatives en matière fiscale et la
remplacer par un vote majoritaire s’imposant à tous les Etats membres de
l’Union européenne.
Pour la lutte contre les GAFAM et les
multinationales
L'OCDE a entamé en
2019 une réflexion sur la fiscalité à appliquer aux multinationales du
numérique. Ce processus a été concrétisé par une décision du G20 en juin 2020
puis précisé en 2021 par les 136 pays de l'OCDE en formulant le cadre fiscal de
cette réforme et en fixant un taux minimum d'imposition de 15%. L'accord final
prévoit :
- d'une part, (premier pilier)
l’imposition des groupes dont le CA excède 750 millions d'euros avec une
réduction sur la base imposable à hauteur de 10% de la masse salariale et 8% du
montant des actifs corporels (éléments réduits à 5% au bout de 5 ans),
- d'autre part, (deuxième
pilier), l’instauration d'une clef de répartition des bénéfices des
multinationales entre les états où elles opèrent.
Une convention
multilatérale a été négociée en 2022 sur le premier pilier et ratifiée par les
parlements des pays concernés mettant fin aux taxes nationales mises en place
par certains pays dont la France.
Le second pilier est du ressort de chaque état, libre de l'introduire
dans sa législation. Alors que l’accord international dans le cadre de l’OCDE
sur la taxation des GAFAM, bloqué par quelques pays, a pris du retard dans son
application, les dirigeants des 27 pays de l’Union Européenne ont approuvé le
16 décembre2022, à l’unanimité, la transposition du projet de l’OCDE dans le
droit européen sur la taxation des multinationales à un taux de 15% et pour une
mise en application le 1er janvier 2024.
La FGR-FP considère que cette première avancée dans la lutte contre
l’évasion fiscale doit aller beaucoup plus loin dans l'imposition des
multinationales dont le taux d'imposition devrait être à minima de 25%.
Pour favoriser la transition écologique :
l'outil fiscal
Pour la FGR-FP, la fiscalité écologique doit
être tournée vers une démarche incitative et socialement acceptable, Celle-ci doit reposer sur des
principes de solidarité et d’égalité et elle ne doit pas être utilisée comme
l’alibi d’un transfert de certains impôts vers la consommation.
La fiscalité écologique doit être incitative mais aussi dissuasive (en
direction de grandes entreprises polluantes et des plus riches) et redistributive.
Les aides actuelles basées sur des
crédits d’impôts et des chèques ne sont pas la solution.
En concordance avec les conclusions de la COP 21 (accords de Paris), elle
estime qu’une fiscalité écologique compatible avec la lutte contre la pauvreté
et les inégalités doit se concevoir au niveau européen et
mondial, de manière globale, afin de lutter contre toutes les pollutions et le
réchauffement climatique. Cette fiscalité écologique doit aider à protéger et
gérer les ressources, ainsi qu’à la préservation de la biodiversité.
La fiscalité écologique
ou environnementale constitue un droit émergent composé de nombreuses normes
qu'il convient de préciser pour atteindre un certain nombre d'objectifs,
notamment la neutralité carbone en 2050 au travers de la Loi Energie climat du
8 novembre 2019. La fiscalité doit être un outil pour favoriser la transition
écologique. Il est essentiel de fixer un calendrier précis et d’indiquer quels
moyens et quelles contraintes seront mises en œuvre pour atteindre ces objectifs.
Dans cette perspective,
il convient de prendre, dès à présent, des mesures qui doivent inciter à
limiter l’empreinte écologique notamment sur tous les types de transports tout
en favorisant le transport ferroviaire et fluvial. Cette fiscalité écologique ne
doit pas se traduire par un alourdissement des impôts sur la consommation.
C'est sur les entreprises polluantes (principe du pollueur / payeur) que l'État
doit exercer une politique de pression d'une part, d'incitation d'autre part en
augmentant l'impôt sur les bénéfices avec bonus-malus ; l'intégralité du
produit de la fiscalité écologique doit servir à la transition vers des modes
de production respectueux de l'environnement.
Les
dispositions fiscales doivent se faire, au moyen de mesures pérennes de
taxation ou d'incitation, pour améliorer et favoriser les aménagements et
adaptations des logements par le biais de crédits d'impôts pour la transition
énergétique. Ces mesures incitatives doivent également revoir
notre système de production alimentaire en développant sérieusement
l’agroécologie.
Sur
le plan européen, les actions sont limitées par le principe de subsidiarité et
par l'exigence de l'unanimité au Conseil européen. La FGR estime que l'Union
européenne doit se donner les moyens juridiques pour atteindre ces ambitions
écologiques.
De plus, la FGR-FP
revendique
Ø Le rétablissement de la demi-part supplémentaire au
profit des personnes célibataires, divorcées, veuves ou pacsées, ayant élevé un
ou plusieurs enfants.
Ø La suppression de la fiscalisation de la majoration
pour trois enfants et plus.
Ø L’instauration d’un crédit d’impôt au profit des
personnes dépendantes à domicile ou en structure, au titre des frais
d'hébergement, à hauteur de 50 % des sommes versées dans la limite du
plafond fixé par la loi.
Ø Le financement annuel de l’audiovisuel public sur le budget de l’Etat
n’en garantit pas la pérennité et pose la question de l’indépendance des médias
publics. La question du financement de l’audiovisuel public est posée.
La FGR-FP demande le rétablissement de la redevance audiovisuelle et des
mesures garantissant la qualité, l’indépendance et la neutralité des chaînes
publiques.
Ø La suppression des taxes sur les mutuelles de santé.
La
FGR-FP réclame également une protection efficace pour les « lanceurs
d'alerte ». Elle dénonce l'article 5 de la directive dite sur le
secret des affaires, adoptée le 14 avril 2016 par le Parlement européen
qui limite dangereusement cette protection, tout en reconnaissant pour la
première fois l’action des lanceurs d’alerte.
Elle dénonce également
la corruption et le lobbying qui menacent la démocratie
La FGR-FP appelle donc à
une véritable réforme fiscale d'ampleur qui garantisse une réelle justice
fiscale, sociale et environnementale pour une meilleure répartition des
richesses.